Depuis toujours, l’homme a rêvé de voler. Il regardait les oiseaux, il admirait leur habileté et enviait leur capacité à s’élever dans les airs.


    En 1783, l’extraordinaire est arrivé : l’homme a volé, librement.

Pilâtre de Rozier et le marquis d’Arlandes ont volé en montgolfière depuis la Muette jusqu’à la Butte aux Cailles.


    Si ce vol peut être qualifié de «libre», dans la mesure où plus rien n’attache l’appareil au sol, il ne correspond pas complètement au rêve de Jules Verne :

Pouvoir se tenir en

vol parfaitement

stationnaire, aussi

longtemps qu’il veut,

libre d’aller à droite

ou à gauche,

vers le haut

ou vers le bas,

le tout sans effort :

chacun en a rêvé.





Dans Tintin au Tibet, Hergé présente un bonze en état de lévitation.






                                                                       Walt Disney a enchanté

                                                                          des millions d’enfants  

                                                                          et des adultes aussi,                       

                                                                         avec son merveilleux

                                                                             film Peter Pan :

                                                                       

                                                                        Aller partout, voler au dessus

                                                                        des maisons, des paysages,

                                                                        se poser sans contrainte là

                                                                        où on a décidé de se poser.

                                                                   

   


    Depuis 1783, les machines volantes ont permis d’aller loin, d’aller vite, d’aller en des lieux difficilement accessibles. Mais aucune, à ce jour, ne permet à l’homme d’accomplir vraiment le rêve de Jules Verne. C’est l’hélicoptère qui s’en rapproche le plus, mais à quel prix : bruit assourdissant pour les passagers comme pour les voisins, brassage d’air très important autour de l’appareil, consommation élevée en carburant, qui limite beaucoup son rayon d’action, coût de l’heure de vol très élevé en raison du coût de la maintenance, enfin pilotage bien délicat. L’hélicoptère, qui rend bien sûr des services inestimables, est tout sauf un appareil commode et plaisant pour l’usager.


    Les appareils «plus légers que l’air», ballons et dirigeables, ont soulevé en leur temps d’immenses espoirs.


    Les montgolfières connaissent une nouvelle vogue, et enthousiasment leurs passagers. Des milliers de montgolfières, partout dans le monde, colorent maintenant le ciel des beaux jours. Mais c’est toujours le vent qui décide où va la montgolfière, pas les passagers. Et s’il y a trop de vent, on ne peut pas partir; cela se produit quatre jours sur cinq. C’est vraiment un jour de chance quand on peut partir en Montgolfière !


    Les dirigeables sont eux théoriquement capables d’aller où les passagers le veulent. Mais les dirigeables ne sont pratiquement pas utilisés, car leur emploi reste compliqué et difficile.

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Voler librement,   le rêve de toujours