Ici vous voyez un dirigeable qui vient d’atterrir. L’équipage peut approcher du sol, mais il ne peut pas atterrir seul; une équipe spécialisée au sol doit saisir le dirigeable par des élingues et le tirer par son nez pour l’accrocher en haut d’un mât. Cette opération, bien délicate, n’a jamais pu être automatisée. Si bien qu’aucun dirigeable ne peut aller se poser dans un endroit non prévu à l’avance, si cet endroit n’est pas préalablement équipé pour l’accueillir. De plus l’atterrissage n’est maîtrisable que si le vent est faible.


    L’enveloppe est gonflée à l’hélium.  Elle doit rester en légère surpression par rapport à la pression ambiante. Cette enveloppe garde sa forme tant que cette surpression existe. Si une fuite survient dans une toute petite déchirure, le dirigeable perd rapidement sa forme et ne peut plus voler. Il faut d’abord réparer, puis regonfler à l’hélium. Or l’approvisionnement  de l’hélium reste compliqué.


    Ces difficultés, ajoutées à d’autres, explique pourquoi le marché des dirigeables est devenu quasi inexistant. En France, le dernier dirigeable certifié (c’est à dire autorisé à emmener des passagers) a été retiré du service en 1937.

Dans le monde entier, il n’y a guère plus de trente dirigeables certifiés en service aujourd’hui, dont la moitié aux USA. L’industrie du dirigeable est quasiment morte.


    Pourtant, partout dans le monde, des gens pensent que le dirigeable repartira un jour. Beaucoup d’argent est investi, surtout aux USA, pour trouver des solutions nouvelles. L’utilisation potentielle des dirigeables  couvre principalement trois domaines:


  1. 1)la surveillance et l’observation

  2. 2)le transport de charges, en particulier les charges lourdes

  3. 3)les stations stratosphériques, qui couteraient beaucoup moins cher que les satellites 


    Il existe un autre usage possible pour les dirigeables, moins réclamé, mais dont le marché pourrait être très important: l’exploration scientifique, et, avec le même type d’appareil , le tourisme.


C’est ce marché que vise le projet Dirisolar.







 

Mais pourquoi l’emploi des dirigeables est il si difficile?